Psychologie de l'enfant

Myriam Gremion



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Cours no 1 - 10 novembre 2010
Les participantes DAS n'ont pas été convoquées à ce cours

Travail demandé : "Analyse d'articles"
Evaluation : 22 décembre et 2 février



Cours no 2 - 22 décembre 2010
Présentations de travaux de trois groupes :
1. Jeu et développement affectif et cognitif (Sarah, Eliane, Céline, Ségolène)
Textes de Wallon, Piaget et Fontaine
2. Théorie de l'esprit (Marie-Noël, Zlatna, Sandra)
Textes de Mounoud, Miermont, et Poirier
3. Théories de l'apprentissage et enseignement (Sanela, Maude, Lucas, Romaine)
Textes de Gaonac'h et Golder, Vygotsky, OCDE



Les textes à travailler pour notre groupe (Fabienne, Marie, Sylvie, Corinne) :
Développement et différences individuelles



Lecture et prise de note / texte de Anne-Marie Jovenet


"La différence à l'école : de la théorie à la pratique, ou de la pratique à la théorie ?"


Deux approches différentes :

Alfred Binet (1857-1911)

image Binet

Ressources :



Lev Semionovitch Vygotski (1896-1934)

image Vygotski

Ressources :




Analyse du texte par FabienneBaldi

La différence de la théorie à la pratique ou de la pratique à la théorie ?

L’histoire de l’école et de la psychologie.

Dans les années 1900, Binet spécialiste en psychologie et Simon, spécialiste de la science médicale, doivent jeter les bases d’un enseignement adapté aux élèves qui ne peuvent bénéficier de l’enseignement dispensé à tous, c’est-à-dire prévoir
la création d’écoles spéciales, donc des procédés pédagogiques adaptés, la formation des maîtres, le financement… mais surtout le moyen de dépister les « vrais anormaux » qui sont concernés.
Il s’agit de diagnostiquer avec rigueur les divers degrés d’infériorité mentale afin que le but poursuivi soit atteint : que les « enfants différents » trouvent leur place au sein d’une école qui s’adapte à eux.

Binet va donc mettre en place une échelle métrique de l’intelligence en 1904, (origine des tests de QI) mais, à la mesure de l’intelligence, il joint l’analyse et l’éducation. Des termes qui semblent surgir de notre époque : « éducabilité de l’intelligence » ou « apprendre à apprendre » se trouvent sous la plume de Binet en 1911 !
« Le mal consiste à affirmer que l’intelligence d’un individu est une quantité fixe, une quantité qu’on ne peut pas augmenter, nous devons protester et réagir contre ce pessimisme brutal qui ne se fonde sur rien ! »
De plus, ces « idées modernes sur les enfants » s’accompagnent d’une lutte contre toute mise à l’écart des enfants différents.

Autre situation politique, autre contexte, Vygotski, pédagogue et psychologue,
surgit de l’ombre avec la révolution de 1917 et la transformation de la Russie en URSS.
Vygotski se bat contre le fait de caractériser le handicap, le défaut comme un manque, un déficit.
L’enfant atteint d’une déficience, n’est pas un enfant normal avec quelque chose en moins: il se développe différemment pour deux raisons.
1. Dans chaque être humain, les différentes fonctions humaines interagissent. Un organe prend la place de celui qui est déficient. La théorie de la compensation d’Adler (1933) est basée sur cette potentialité humaine.
2. L’individu est avant tout un être social. Le propre des fonctions supérieures est de se développer dans l’interaction sociale.
« Chaque enfant handicapé se réorganise différemment en fonction de lui-même et de son environnement social : il n’y a plus à se lamenter sur la particularité de chaque enfant différent comme le font pédagogues ou psychologues qui ne connaissent pas la théorie d’Adler et ne prennent en compte que le défaut. » (1927)

Pour Vygotski la définition du handicap est celle d’un obstacle à franchir.
Il évoque la loi de barrage de Lipps : « L’existence d’obstacles n’est pas seulement la condition fondamentale pour atteindre le but mais aussi la condition indispensable pour la formation et l’existence même du but. »(1928)

Binet est mort en 1911, Vygotski en 1934.

Les changements qui devraient émaner de leurs travaux n’ont pas eu lieu.
On retient et utilise plutôt les théories de Piaget dans les milieux spécialisés.
Pourquoi ? Par commodité ou par peur de la différence ?

Dans les années 1970, va se rejouer pour un certains nombre d’enfants atteints de handicap moteur la situation qu’avaient à résoudre Binet et Simon au début du siècle, en ce qui concerne cette fois l’école spécialisée.
Un grand nombre de questions émerge :
La référence aux tests et aux normes de QI à respecter, apparaît la réponse officielle et uniforme. Toutefois le fait nouveau et marquant de cette époque apparaît dans le recours à la théorie Piagétienne pour l’explication des déficiences dans le cadre scolaire !
Par exemple, dans le cas des enfants atteints de myopathie, en s’appuyant sur les résultats testométriques accusant des retards massifs aux épreuves spatiales, et en rappelant que Piaget et Inhelder ont insisté sur l’importance de la motricité et de l’action effective dans l’élaboration de la représentation spatiale imagée, on va lier handicap évolutif et augmentation du retard comme allant de soi.


Que dégager de cette façon d’approcher le handicap ?
Que fait-on de la différence en tant que telle ?
Qu’apporte la théorie à la pratique ?

Premièrement, on peut constater que ces différentes approches préconisées (utilisation de tests, d’épreuves piagétiennes, de l’EPL), codée en nombre de décalages, appliquées aux populations en difficulté, ont des points communs quant à la conception de la différence.
En s’attachant aux retards d’accession aux stades piagétiens, aux nombres de décalages admis, les résultats renseignent sur ce que l’enfant handicapé sait ou ne sait pas, sait ou ne sait pas faire et non sur le « pourquoi il ne sait pas, ni le comment il s’y prend pour faire».L’analyse des contenus des épreuves et des procédures qui mènent à la réussite apparaît beaucoup trop générale pour permettre l’analyse des difficultés, les erreurs ou les compétences des sujets.
De là découlent des conseils si vagues pour les enseignants qu’ils ne peuvent ni leur apporter une meilleure connaissance de leurs élèves handicapés, ni orienter leur travail de manière précise.

Ensuite, malgré les multiples références à la théorie piagétienne, ces travaux portant sur les myopathes présentent une psychologie génétique qui n’interroge pas les enfants handicapés.
La grande originalité de Piaget est bien de placer le développement de l’enfant au centre pour comprendre le mécanisme d’accroissement des connaissances (or le Piaget présenté dans les textes cités, attire notre attention sur un morcellement de facteurs – mouvement, motricité, action, expériences – permettant de gravir en principe l’escalier des stades, et non pas l’image de cette construction d’un enfant en perpétuelle progression). Pour Piaget, le sujet est acteur de son développement et non pas soumis à des conditions externes d’un environnement insuffisamment provocateur, par suite d’un corps handicapé.
D’après S.Cèbe et R.Goigoux (1999), la tendance persiste à ancrer toute activité exploratoire et manipulatrice en classe dans la théorie Piagétienne. En traitant le mot action comme synonyme de faire ou d’agir, on oublie que ce terme, dans le vocabulaire Piagétien fait plus référence à l’action mentale, action qui se situe au plan de la réflexion, de l’abstraction et de manipulations verbales. (Piaget 1969)
Pour finir, que penser de ce recours à la théorie Piagétienne, des rapprochements voulus ou refusés ?

Certes Vygotski semble s’opposer à Binet, dans la mesure où il rejette l’approche quantitative du handicap. Pourtant, l’un et l’autre se préoccupent de l’enfant en difficulté et tente de mieux le connaître grâce à la psychologie individuelle.
L’un et l’autre s’intéressent à l’éducation scolaire.
Piaget tente de mieux connaître l’enfant grâce à une psychologie du développement, plutôt explicative, qui voit dans l’enfant une source fondamentale de compréhension de la nature humaine et du développement de la pensée.

Comment expliquer alors le souci d’interpréter la déficience individuelle en ayant recours à la théorie du sujet épistémique ?
Ne peut-on pas y voir le désir de normaliser l’anomalie ?

Dans les mêmes années, les travaux initiés par la psychologie différentielle (Greco,1985, Longeot, 1985, 1990, Lautrey, 1985, 1991) affirment que les décalages inter et intra-individuels sont beaucoup plus fréquents qu’on ne l’imagine et que les enfants normaux sont beaucoup plus dysharmoniques qu’il n’y paraît alors que la référence aux stades et à la norme reste de mise dans les travaux concernant les populations handicapées(Benony, 1989, Reveillère, 1993).

Différence à mesurer, à réduire ou écarter …
Différence à accueillir, promouvoir, défendre …

Binet rejeté, Vygotski ignoré, Piaget glorifié ou méconnu … au nom de quoi les milieux spécialisés accueillent-ils frileusement ou largement les prises de position théorique ?
De ces échanges entre la théorie et la pratique dépend la place de la différence à l’école.

Souci du praticien : s’adapter à un public différent, trouver des formes d’enseignement pour chacun.
Souci du scientifique : recherche des causes pour mieux décrire et comprendre en élaborant des lois générales.



Lecture et prise de note / texte de Nicole LAMBLIN-SZCZESNY


Vous avez dit « TRISOMIQUE » ou « DIFFÉRENT » ?


Introduction :

Histoire de Laurent, trisomique, 6 ans (pages 46-51)
Description de la situation :
Les difficultés rencontrées :
.../...

Trisomie et différence (pages 51-53)

La trisomie 21 est une anomalie génétique reconnue scientifiquement dont les signes cliniques ont fait l’objet d’une catégorisation rigide et excessive. Elle a été décrite selon des stéréotypes comportementaux (imitateur-né, joie de vie, …) qui demeurent encore bien ancrés aujourd’hui. Ces catégorisations scientifiques, sensées à la base rassurer face à la maladie, s’avèrent au contraire néfastes car fortement réductrices. En effet, la définition de la trisomie 21 ne peut se limiter à de tels stéréotypes. Au-delà de sa surcharge chromosomique, chaque enfant possède son propre patrimoine génétique qui lui confère son originalité. A cela s’ajoute l’influence non négligeable de l’environnement à travers la famille, les éducateurs, les pairs etc. Il ne s’agit pas ici de nier les difficultés liées à cette anomalie génétique mais bien de souligner la singularité et le potentiel de chaque enfant.
D’après l’auteur, l’école devrait considérer les enfants dans leur spécificité au lieu de vouloir les standardiser en se basant sur des normes idéalisées. SylvieKamber

Laurent et les autres (pages 53-55)

Il ne faut pas minimiser les difficultés que peut engendrer une intégration de ce type. En effet, on ne peut éviter les marques d’hostilité et la gêne que peut engendrer le handicape chez les autres enfants, ni le fait que Laurent puisse parfois se montrer agressif ou fonctionner de manière différente. Il n’existe pas de recette miracle pour la réussite d’une telle démarche mais plusieurs aspects semblent primordiaux. Il est tout d’abord important de garder à l’esprit la tolérance, le respect et l’entraide en tant qu’objectifs afin d’éviter tout découragement, même si à priori ces objectifs ne sont pas naturels pour l’être humain. Ensuite, un consensus entre les différents membres de l’équipe éducative et les parents est nécessaire. Enfin, il faut veiller à ce que l’enfant soit guidé dans ses activités, tout en lui permettant d’apporter sa propre collaboration aux projets de la classe. Ainsi, on ne nie pas la différence mais on l’intègre parmi d’autres différences, luttant ainsi contre un danger permanent d’exclusion. Tous ses éléments semblent profiter à l’ensemble des enfants car leur permettant d’être sensibilisés à des valeurs telles que la solidarité et la tolérance. SylvieKamber

Conclusion (Pages 55-57)

Instaurer un climat de confiance s’avère nécessaire car les peurs et les malentendus peuvent s’installer rapidement et cela au détriment de l’enfant. Chaque intervenant se doit également d’accepter le doute, le changement et même d’envisager l’échec. De plus, chaque cas étant différent, l’intégration gagne à être envisagée à travers un projet réalisé en fonction des particularités de chaque enfant. SylvieKamber




Lecture et prise de note / texte de Nathalie Nader-Grosbois


Profils longitudinaux cognitifs et communicatifs d'enfants à retard mental


Je trouve ce texte extrêmement compliqué (termes et formules syntaxiques complexes)

On y aborde, entre eux les sujets suivants :


Si j'essaie de "suivre" et de "comprendre" la structure de ce texte et son contenu (purée, pas évident !), je dirais qu'il me semble qu'on aborde les éléments de la manière suivante (j'essaie de suivre un fil rouge de lecture) :
1. Variabilité intra-individuelle : accède au répertoire comportemental individuel, repère l'instabilité suivant les situations et induit les processus organisateurs.
2. Variabilité inter-individuelle : différences entre individus en situation identique à un moment donné qui contribuent à éprouver la généralité des modèles développementaux.

3. Méthode longitudinale : appréhende comment chaque enfant ordonne, structure ses acquisitions et ses relations avec son entourage.
4. Méthode transversale : répond aux exigences de représentativité de l'échantillon
SylvieKamber

Cette étude longitudinale explore les hypothèses de retard et de différence des modalités du développement des enfants à retard mental par rapport aux enfants tout-venant, au cours de la période sensori-motrice, sur des schémas développementaux cognitifs, communicatifs et cognitivo-communicatifs.

Simplifié pour moi !!!
Etude longitudinale : étude considérant un échantillonnage d’individus suivis dans le temps
Etude transversale : étude considérant un échantillonnage d’individus à un moment donné

Discussion p.169-173

Aspect fonctionnel de stratégies cognitives :
Les chercheurs ont observé l’existence de stratégies cognitives spécifiques chez les enfants à retard mental.
SylvieKamber


version MariePerrelet

Profils longitudinaux cognitifs et communicatifs d’enfants à retard mental


Article de Nathalie Nader-Grosbois

Revue francophone de la déficience intellectuelle

(volume 12, numéro 2, 145-179)

Cette étude longitudinale (complétant les études transversales déjà effectuées) explore les hypothèses de retard et de différence de développement des enfants à retard mental par rapport aux enfants tout-venant, au cours de la période sensori-motrice.

INTRODUCTION


La recherche qui suit consiste à examiner les schémas cognitifs et communicatifs d’enfants tout-venant et à retard mental lors de la période sensori-motrice depuis l’âge de 12 mois.

Cette recherche porte sur 4 aspects :





L’avantage de combiner les deux méthodes longitudinales et transversales permet de distinguer les variabilités inter- et intra-individuelles des tendances générales du développement.



Questions de la présente étude


  1. Les schémas développementaux cognitifs des enfants tout-venant et des enfants à retard mental sont-ils similaires ou non ?

  1. Les schémas développementaux communicatifs des enfants tout-venant et des enfants à retard mental sont-ils similaires ou non ?

  1. Les schémas développementaux cognitivo-communicatifs des enfants tout-venant et des enfants à retard mental sont-ils similaires ou non ?

De nombreuses études ont été faites sur ces questions-là mais pas d’étude longitudinale à propos d’enfants à retard mental, d’où la nécessité de cette investigation.


METHODOLOGIE




  1. Echelles d’Evaluation du Développement Cognitif Précoce /EEDCP (Version des IPDS, Uzgiris et Hunt, reprise et revue par N. Nader-Grosbois)

Sept échelles composent les EEDCP :

Les résultats se présentent sous la forme de stade piagétien(I-VI), d’échelon, d’âge de développement approximatif (ADA, proposé par Dunst) et de score de déviation entre âge chronologique et ADA.

Les performances aux sept échelles permettent l’élaboration d’un profil.

  1. Early Social Communication Scales/ESCS (Seibert et Hogan)

Huit échelles communicatives des ESCS :

3 fonctions communicatives :

3 rôles :

Les résultats sont exprimables en niveau de développement (0, réflexe ; 1, simple ; 2, coordonnés ; 3, conventionnel gestuel ; 3,5, conventionnel verbal (un mot) ; 4, symbolique (deux mots), en échelon, en fourchette d’âge développemental en mois, relative à chaque niveau développemental (0-2 ; 3-7 ; 8-13 ; 14-21 ; à partir de 22 mois.

Les performances aux huit échelles permettent l’élaboration d’un profil.

Examens :
Les examens ont lieu à domicile ou dans un local familier, en présence d’un parent et d’un psychologue.

RESULTATS

A) Evolution cognitive :

Enfant tout-venant

Enfant à retard mental

Stades cognitifs : Stades cognitifs :
- A 12 mois :entre stade IV et V - Variabilité inter-individuelle
- A 24 mois : tous au stade VI - Ecart entre ADA moyen et âges chronologiques augmentant au fil des âges démontrant une variabilité inter et intra-individuelle
- Dispersion importante des ADA montrant une variabilité intra-individuelle
Profils cognitifs : Profils cognitifs :
- Structures individuelles des capacités cognitives - Profils cognitifs très différenciés
- Les points forts ou faibles à un âge donné, ne se reportent pas toujours aux âges ultérieurs. - Structures individuelles des capacités cognitives
- Synchronie plus manifeste aux fils des âges - Les points forts ou faibles à un âge donné, ne se reportent pas toujours aux âges ultérieurs.
- Certaines stagnations - Instabilité de certaines acquisitions
- Décalage homogène collectif, dans la faiblesse des imitations vocales - Rythme variable d’évolution (passage d’un stade à un autre pouvant prendre entre 6 et 18 mois)
- Décalage homogène collectif, dans la faiblesse des imitations vocales


B) Evolution communicative :
Comparaison inter-âges des niveaux communicatifs modaux et analyses des profils communicatifs individuels

Enfant tout-venant

Enfant à retard mental

Niveaux communicatifs modaux : Niveaux communicatifs modaux :
- Progression communicative plus importante entre 12 et 18 mois qu’entre 18 et 24 mois - Hétérogénéité des progressions entre 12 et 42 mois
- Tendance à une synchronie vers 42 mois - Variabilité inter et intra individuelle pour le temps de transition d’un niveau à un autre
Profils communicatifs : Profils communicatifs :
12 mois : décalage collectif homogène concernant une faiblesse quant à l’attention conjointe 12 mois : plus grande variabilité intra-individuelle
24 mois : relative synchronie entre échelon Décalage réduit au fil du temps


C) Evolution cognitivo-communicative :
Mise en relation des stades et niveaux modaux avec profils cognitifs et communicatifs

Enfant tout-venant

Enfant à retard mental

Chaque enfant présente une structuration cognitivo-communicative spécifique Tendance a une évolution plus ou moins coordonnée entre secteurs cognitifs et communicatifs
Plus les capacités cognitives se synchronisent, plus les capacités communicatives se développent et deviennent harmonieuses Plus les profils cognitifs font apparaître une hétérochronie dans le développement des capacités cognitives, plus l’évolution communicative est lente et dysharmonieuse


DISCUSSION


a) Patterns cognitifs
Aspect séquentiel


Aspect structurel, rythme synchrone vs hétérochrone du développement


Aspect fonctionnel de stratégies cognitives

Chez l’enfant à retard mental :
L’évocabilité d’un processus efficace peut être une difficulté chez l’enfant à retard mental. Il peut donc privilégier un processus cognitif antérieur à ceux plus évolué dont il dispose et donc présenter des régressions ponctuelles.


b) Patterns communicatifs

Aspect séquentiel


Aspect structurel, rythme synchrone vs hétérochrone du développement


Aspect fonctionnel de stratégies communicatives

Difficulté à coordonner leur action sur les objets et leur attention à l’égard des personnes.


c) Patterns cognitivo-communicatifs

Relations globales

Les relations globales entre l’atteinte d’un stade cognitif et d’un niveau communicatif, confortent l’hypothèse piagétienne d’une homologie générale (progression parallèle entre développement sensori-moteur et développement communicatif)


Relations spécifiques

Le développement cognitif ne peut être envisagé qu’à travers les interactions, la réorganisation fonctionnelle des structures et les processus coordonnés relevant des différents secteurs : cognition / socio-communication / affectivité / motricité / perception


IMPLICATION POUR L’INTERVENTION



stagnation au niveau 3 (conv. gestuel)
=> proposition de moyen alternatif de communication ne faisant pas appel au verbal

stagnation au niveau 3.5 (conv. verbal)
=> viser le développ. du langage tout en s’assurant que le stade VI est atteint de façon généralisée


Donc : Favoriser la coordination cognitivo-socio-communicative




Rencontre commune du 19 janvier 2011


Nous avons toutes lu les 3 textes, avec plus ou moins de plaisir ou de difficulté de compréhension.

Premier décryptage des textes


1) Jouvenet
  • Est la base pour notre travail
  • Binet a élaboré tout un travail qui n’a finalement été repris que dans sa base test du QI,
  • Les niveaux piagétiens (ou d'autres pédagogues d'ailleurs) sont des tests fait pour des enfants normaux et quand ceux-ci sont appliqués aux enfants différents, à la place de nous servir à intégrer ces enfants, les tests nous servent à les différencier encore un peu plus.
  • Pour Vigotsky, l’enfant différent n’est pas un enfant normal avec des choses en moins, mais un enfant qui a un besoin d’un apprentissage différent.
  • Qu’est-ce qu’on fait finalement de ces théories ?

2) Lamblin
  • Il ne s'agit pas vraiment d'une étude, mais d'une observation particulière, qu'il faut bien laisser dans son contexte précis.
  • Chaque enfant, quelque soit son niveau de difficulté est totalement différent, on ne peut donc pas tirer de conclusion de ce texte, mais plutôt une sensibilisation aux difficultés rencontrées par l'élève comme par ses enseignantes, imaginer ce qu'il faudrait faire pour mettre en place un tel projet.


3) Nader-Grosbois
  • d’après ces tests, dans les stades cognitifs et communicatifs : plus ces stades sont synchrones plus l’enfant développe rapidement tous ces stades. Pour les enfants différents ces stades de passage sont hétérochroniques et bien cela pose des problèmes de stabilité de certaines phases non acquises encore pour progresser dans d’autres
  • Les enfants différents n’arrive pas à utiliser les choses qui viennent d’être apprises, mais vont chercher dans des acquis précédents, passent par d’autres cheminements.
  • Conventionnel verbal = 1 mot / symbolique = 2 mots et plus
  • Voici des articles qui pourraient être intéressants pour comprendre les tests faits dans cette étude :

Il est évident pour nous que c'est dans cet ordre-là qu'il serait bon de présenter nos textes :
  1. Théories / Pratiques
  2. Observation unique
  3. Etude précise dans un contexte précis avec des enfants d'un âge identique avec ou sans difficulté(s)

Elaboration de notre présentation :

Chacune interagit en vrac dans les différents points ci-dessous :

Introduction
Et finalement sur la manière dont nous accueillons les prises de positions théoriques.
lors de la période sensori-motrice.
Ces articles nous amènent à nous poser certaines questions, auxquelles nous allons réfléchir mais certainement pas répondre  :


A) Eléments primordiaux (résumé succincts des 3 textes)
  • Savoir analyser l’endroit où l’enfant se situe et l’aider à aller de l'avant dans ses apprentissages

B) Mise en évidence de paradoxe (à l'intérieur d'un seul texte ou entre les textes eux-mêmes)
  • Par rapport au texte Jouvenet, soit il faut pouvoir se donner les moyens d’accueillir un enfant trisomique OU ne pas le faire
  • Quel apport Avec un texte d’une observation unique par rapport à une étude de plusieurs cas dans des situations identiques ?
  • On sait ce qu’il faudrait faire, mais on ne le fait pas et cela pour plusieurs raisons :, on ne donne pas les moyens économiques, on se trouve trop dans le contexte politique (budget, contingence de locaux, de nombre d’élèves)…
  • Il faut avoir un bilan, un diagnostic, il faut qu’on catégorise à tout prix, pour pouvoir avoir des prises en charge AI, des aménagements,
  • En réalité, on ne voudrait pas mettre d’étiquette, mais on est obligé de le faire si on veut pouvoir trouver une catégorisation efficace pour pouvoir l’aider.
  • Nous analysons des cas particuliers à l’aide d’une théorie générale et nous méconnaissons la psychologie individuelle. Commodité ou peur de la différence ?
  • « Rien de plus pratique qu’une bonne théorie ! »
  • Est-ce que les praticiens se tournent vers les scientifiques ? Est-ce que les théoriciens se préoccupent de science appliquée ?
  • Ne pas se contenter d’aménager le rythme mais supposer que l’enfant à retard mental se développe autrement


C) Mise en évidence de synergies de pensée (entre les 3 textes)






D) Apports pour la pratique éducative
  • Les questions et observations se posant pour Laurent sont les mêmes que je me pose pour mes élèves « normaux » ayant des difficultés scolaires. (Situer la difficulté (tests), cibler les objectifs dans la zone p. de d., attente positive, élimination des prédictions défavorables.
    > utilisation avantageuse pour les enfants « normaux » d’une pédagogie pensée et destinée à un enfant atypique.
  • Impossibilité de l’école à évaluer dans la dimension dynamique de l’apprentissage. C-a-d que l’école continue de réduire l’évaluation aux manques et aux retards de l’élève en comparaison avec le niveau considéré comme normal.
  • L’école a pour mission de prendre les enfants tels qu’ils sont et non tels qu’elle voudrait qu’ils soient.

  • E) Conclusions


    Question à débattre :