Synthèse Pierre-François Coen



Professeur à l’université de Fribourg, responsable de la recherche HEP Fribourg,
S’intéresse à l’intégration des tic dans l’enseignement, intervient dans les questions d’évaluation, articulation entre théorie et pratique, thèse sur les processus cognitifs et métacognitifs chez l’enfant lorsqu’il écrit.


« Enseigner ce n’est pas répondre aux questions, c’est s’en poser soi-même ! »


Powerpoint à disposition sur le site....OÙ????

L’idée c’est d’avoir des outils pour prendre du recul par rapport à la journée. En gros, l’essentiel est là, les enseignants sont bien évidemment en questionnement. Ceci est donc pour pouvoir permettre de prendre de l’altitude pour trouver des solutions pour répondre à ces questionnements, soi-même ou à plusieurs.

L’économie pille généralement partout où elle peut, notamment aussi à l’école, pourquoi ne pourrait-on pas faire pareil ?

Mouvement = motivation (vient du même mot motus)
Pour que les élèves soient en projet il faut donc créer du déséquilibre pour que les élèves se mettent en mouvement !

Le projet s’inscrit dans un réseau et dans différents systèmes (micro = classe / macro = extérieur, parents, administration, etc.)


Les ingrédients du projet :

Ces ingrédients vont s’imbriquer et s’articuler en fonction de l’importance qu’on met dans ces différents domaines

1. Conception du projet = env. 40% du projet (prévoir, anticiper, voir si on a ce qu’il faut pour le réaliser)
2. Lancement du projet = soumission à qq’un pour sa validation, déboucher sur un budget, etc.
3. Planification-réalisation = planification, suivi, mesures de correction, gestion de l’équipe
4. Terminaison (formaliser le capital accumulé du projet : qu’est-ce qui reste du projet ? expérience acquise, histoire du projet)

Le produit économiquement est tellement de courte durée que maintenant les entreprises s’intéressent davantage au processus de création du projet que sur le produit fini !

Finalité du projet :

Les question à ce poser (sous forme de boutades évidemment) :


Apprentissage : (savoir/élève)
Qu’est-ce que le projet nécessite comme prérequis, qu’est-ce qu’il va générer comme savoir ?
Qu’est-ce que les élèves savent déjà et qu’est-ce qu’ils sauront ensuite

Enseignement : (savoir/enseignant)
Quelles sont les disciplines concernées par le projet ?
Comment articuler les savoirs que je prétends être mis en place dans le projet et les disciplines ?
A partir du moment où j’ai identifié certains de ces savoirs comment être sûr qu’ils vont bien s’inscrire dans le plan d’étude ? Le projet ne doit pas se surajouter au reste, au contraire il faut que le projet soit tissé avec le plan d’études, avec la progression.
Il faut libérer probablement les choses apprises en terme de compétences. Car dans le projet les savoirs déclaratifs vont avoir peu de sens dans le projet.
Dans les gros chantiers (plusieurs moi), quand les gens font des projets, parmi les risques planifiés, il y a les accidents, mais nous on ne peut pas faire ça !

Formation : (enseignant/apprenant)
Comment est-ce qu’on peut complémentariser les élèves ? Il y a des élèves qui ont manifestement des tas de compétences et d’autres peu … comment faire avec les élèves auxquels on ne peut pas donner de responsabilité
Il faut créer des institutions de gestion, il est important d’avoir des dialogues, des consensus
Fonctionnement des relations : déléguer vraiment les rôles (gros inconvénient au projet pédagogique : degré de didactisation, c’est-à-dire que si on utilise le projet trop tourné vers l’apprentissage, les élèves vont s’impliquer moins, mais dans l’extrême inverse la validité sociale est énorme, il faut donc trouver quelque chose entre les deux pour que ça apporte une certaine valeur. Il faut prendre le risque d’avoir un produit ou un processus qui n’est pas celui qu’on avait prévu. Par définition, l’enseignant est celui qui connaît le chemin, on n’a pas besoin d’être très explicite sur la destination, mais on connaît le trajet. Or dans le projet, un élève peut venir nous dire : on pourrait prendre ce raccourci, mais nous on ne connaît pas ce chemin.

Implication : (apprenant/projet)
Pour que les gens s’impliquent, il faut que ça ait du sens.
Il y a des projets dans lesquels le sens n’est pas vraiment apparent (remarque possible du genre : ce n’est pas à l’école de faire ça !)
Il faut que cela soit authentique : l’authenticité lié à un produit comme un film est très difficile à obtenir en fonction de l’image qu’ils ont des produits genre Hollywood, il faut peut-être être quelquefois plus modeste pour gagner en authenticité.
Ce n’est pas parce que je tire les ficelles que les marionnettes vivent. Comment ne pas manipuler les élèves ?
Est-ce que je vais laisser les élèves se planter ? Est-ce que je vais leur dire que là-bas il y a une ressource qui peut les aider ou je vais donner l’information ? L’enseignant peut être un panneau indicateur…

Les postures de l’enseignant :

Quand est-ce qu’on se positionne dans ces postures ?

Ce qui motive les élèves :

Dispositif : (projet / enseignant)

Compétences : (savoirs/projets)
- Quand on cheville les savoirs et le projet, on arrive dans l’apprentissage situé, dans le savoir contextualisé.

Régulation :

Evaluation :

Dimension réflexive dans le projet

Derrière la pédagogie du projet il y a le paradigme évident du socioconstructivisme !

Passer du projet pédagogique à la pédagogie du projet ça permet de repenser le métier !


Mettre les élèves en projet -> on constitue des communautés de pratique, des communautés apprenantes !